Côte-d’Ivoire 11 mars 2011 – Sam l’Africain «révèle» un discours « mystérieux » de Gbagbo jamais lu

Crise post-électorale: « l’accès à Gbagbo » était autorisé par son épouse un mois avant son arrestation

L’accès à l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo « était autorisé » par son épouse Simone Gbagbo pendant la crise post-électorale, un mois avant son arrestation, après que l’ex-président a annoncé un discours qu’il n’a plus prononcé, a affirmé jeudi, l’opposant Sam l’Africain, au cinquième jour de son audition à la Cour pénale internationale (CPI).

M. »Gbagbo devait faire un discours à la nation, ses proches dont sa femme voulaient savoir ce qu’il (allait) dire. Après, l’accès au Président était interdit et devait être préalablement autorisé par la Première Dame, même pour les ministres », a témoigné L’ivoiro-libanais Jichi Sam Mohamed, plus connu en Côte d’Ivoire sous le pseudonyme de Sam l’Africain.

Jusqu’aujourd’hui ,le monde entier se pose des questions » sur cette déclaration du président, dans laquelle il « devait prendre une décision », selon Sam l’Africain, leader de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la Patrie (NACIP), une formation politique créée en 2012.

Le « 11 mars 2011 », pendant la crise post-électorale qui a fait officiellement plus de 3.000 morts, un discours à la nation de Laurent Gbagbo avait été annoncé à « 17H00 GMT », à la télévision publique, mais n’a jamais été prononcé.

Témoin à charge dans le procès de M. Gbagbo et l’un de ses proches, Charles Blé Goudé, poursuivis pour « crimes contre l’humanité », Jichi Sam est auditionné depuis lundi à visage découvert.

Selon Sam l’Africain, le président « Gbagbo devait faire un discours à la nation au fort de la crise. C’est là, un cortège de barons de FPI vient à la présidence pour s’enquérir de ce qui se passe puisqu’ils ne sont pas au courant et ne connaissent pas le contenu du message à la nation« . À partir de cet instant, selon lui, il fallait maintenant « passer par le commandant Seka Seka pour avoir accès à la présidence ». Dès cet instant pour lui Omah Simone Gbagbo avait mis le président Gbagbo « en résidence surveillée ». « Il ya eu une sorte de coup d’Etat »…Le message à la nation n’aura jamais lieu.
« Le président lui-même est là et peut témoigner ». Conclut-il. (Dali)

 

 

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