Le 4e pont d’Abidjan: un peu des 3 premiers ponts

Le 4e pont d’Abidjan apparaît comme une synthèse des 3 premiers ponts sur la lagune à Abidjan. Du pont Houphouët-Boigny, il emprunte la voie ferrée. En même temps qu’il abritera une gare de péage, comme le pont HKB. Evidement, il débouchera sur le quartier du Plateau, tout comme le pont De Gaulle…

Il fait partie du Projet de transport urbain de la ville d’Abidjan (PTUA). Le 4e pont d’Abidjan, c’est en effet un projet autoroutier d’une longueur totale de 7,2 km, reparti sur 4 quartiers : Youpogon, Attécoubé, Adjamé et Plateau. L’ouvrage partira de Yopougon, avec une chaussée de 2X3 voies, séparée d’un terre-plein central de 20m.

Comme le pont Houphouët-Boigny, construit avant l’indépendance, le 4e pont d’Abidjan sera un pont-rail, et l’espace de 20m servira au passage du train urbain d’Abidjan dans sa phase II. L’ouvrage sera doté de 3 échangeurs, pour desservir les voies principales franchies à Yopougon.

Selon l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE), maître d’ouvrage délégué, ce sont plus de 4 km que l’ouvrage consacre à Yopougon, avant d’atteindre Attécoubé. L’arrivée à Attécoubé sera matérialisée par une plateforme de péage, comme le 3e pont qui porte le nom du 2e président ivoirien, Henri Konan Bédié. Mais avant la gare de péage, il y a le franchissement de la lagune : un viaduc de 1,4 km, le pont à proprement parler, avec deux bretelles qui devront donner sur le bd. de la paix à Attécoubé.

L’ouvrage, dans son ensemble, va poursuivre son tracé en traversant la commune d’Adjamé, en 2X2 voies. Là, il sera caractérisé par une connexion avec le bd. Nangui Abrogoua, mais surtout, par un carrefour giratoire et un tunnel avant d’atteindre le Plateau.

Le coût du 4e pont d’Abidjan, selon les dernières estimations livrées lundi 30 juillet 2018, jour du lancement des travaux, est de 142 milliards. Pour ce faire, l’Etat de Côte d’Ivoire bénéficie d’un prêt de la banque africaine de développement (BAD).

Dernier symbole : le 4e pont est le premier du genre à être confié à une entreprise chinoise. Même si la maîtrise d’œuvre est confiée en grande partie au Français SETEC et à ses filiales.

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