Suppression de la carte de sejourLaurent3.jpg: Le retour de la fraternité ivoiro-burkinabé a été célébré le dimanche 28 Octobre 2008 au complexe sportif de la commune de Yopougon. Passés les moments d’hostilités, de méfiance et de suspicion comme corollaire de la guerre déclenchée le 19 septembre 2002. Les peuples frères du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire ont décidé de renouer avec la concorde d’atan, au moment où la Côte d’Ivoire amorce sa sortie de crise. Pour matérialiser cela, ce sont plusieurs milliers de populations burkinabé qui ont déferlé hier au complexe sportif de Yopougon pour communier avec le Président Laurent Gbagbo et les autorités ivoiriennes. Devant M.Boureima Baldini, représentant du facilitateur Blaise Compaoré, Mme Simone Ehivet Gbagbo, Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée Nationale, Laurent Dona Fologo, président du Ces, les Ambassadeurs de la Côte d’Ivoire au Burkina et de Burkina en Côte d’Ivoire et de bien d’autres personnalités, le premier magistrat ivoirien saisira ce moment solennel et plein d’émotion, pour retracer l’histoire des relations ivoiro-burkinabé en mettant en exergue la solidité des liens qui lient les deux pays. Véritable cours d’histoire que ce que le président ivoirien a prononcé hier comme discours. ‘’ En 1932 quand les Européens sont venus, ils ont décidé d’étendre la Côte d’Ivoire jusqu’à Ouagadougou. Abidjan, Ouagadougou et Bouaké étaient les trois grandes villes de la Côte d’Ivoire…’’, révèle le Chef de l’Etat. ‘’ Les Mossi voulaient aller au Gold Coast, on a négocié pour qu’ils viennent en Côte d’Ivoire. Les premiers Mossi qui sont venus ici l’ont été par la volonté de l’administration coloniale…Quand on ne sait pas cela, c’est dangereux pour la Côte d’Ivoire’’, explique-t-il. Il ne manquera pas d’indiquer par la même occasion que la Côte d’Ivoire et le son voisin du Nord étaient à l’époque le même pays, ce qui autorisait ‘’ Ouezin Coulibaly et Felix Houphouët-Boigny à parler au nom de la Côte d’Ivoire du Nord et du Sud, en tant que député jusqu’en 1947’’. ‘’ Ce n’est que par la suite qu’un décret a été pris pour créer la Haute Volta. Mais les liens sont restés, les mouvements des hommes aussi ; un accord a même été signé pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens.’’ Vu cette réalité incompressible et les relations particulières qui lient les présidents des deux pays, Laurent Gbagbo a annoncé la relance de la coopération Ouest Africaine qui passe nécessairement le renforcement des liens ivoiro burkinabé. Dans cette perspective, le chef de l’Etat a donné une réponse à l’un des épineux problèmes qui ont enrhumé les relations bilatérales. ‘’Cest le plan ADO qui en 1990 a créé la c arte de séjour. Le FPI a été le seul parti à dire non à la carte de séjour. tous les malheurs qu’on avait prédit hier sont ariivés aujourd’hui...’’ Pour mettre fin à cet état de fait, voici ce que propose le Chef de l’Etat (comme décision de rupture :’’ Quand je suis devenu président, j’ai divisé le prix de cette carte en deux. Mais je vois que la carte de séjour, non seulement n’apporte pas grand chose dans la caisse de l’Etat mais crée des problèmes inutiles. Je propose donc sa suppression pure et simple’’, a déclaré le président Gbagbo, au grand bonheur de la communauté burkinabé qui a pris d’assaut le stade municipal de la commune de Gbamnan Djidan. Toutefois, le premier citoyen ivoirien précisera que chaque ressortissant d’un pays tiers doit être en possession d’un papier indiquant sa nationalité. La Côte d’Ivoire et le Burkina étant donc inséparables du point de vue de l’histoire, de la géographie et de la coopération bilatérale, Laurent Gbagbo félicitera MM Kima Emile et Watchard Kedjebo, organisateurs de cette cérémonie de célébration de la fraternité ivoiro burkinabé qui renaît de ses cendres à la faveur de la facilitation du pays des hommes intègres dans le règlement de la crise ivoirienne.

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