Côte d'Ivoire-présidentielle: le parti de Gbagbo choisit samedi son candidat

ABIDJAN - Le parti du président ivoirien Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), va choisir samedi lors d'une convention son candidat officiel pour l'élection présidentielle du 30 novembre, qui sera -sauf coup de théâtre- l'actuel chef de l'Etat, a-t-on appris vendredi auprès du FPI.

Le FPI a invité par voie de presse tous ses militants à participer à cette convention, qui doit s'ouvrir samedi à 10H00 GMT et locales à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, pour désigner officiellement son candidat.

L'issue de la convention paraît toutefois sans surprise dans la mesure où les responsables du FPI, notamment son président Pascal Affi N'Guessan, la Première Dame Simone Gbagbo et le président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly, sillonnent depuis des mois la Côte d'Ivoire pour appeler les Ivoiriens à voter Laurent Gbagbo.

M. Gbagbo ne devrait pas participer à cette convention, a-t-on appris auprès du FPI. "En tant que chef de l'Etat, il ne peut pas y participer. Il préfère aussi laisser les militants choisir librement", a indiqué à l'AFP un membre de son entourage sous couvert de l'anonymat.

Ces dernier mois, le président Gbagbo a toujours refusé de dire aux journalistes s'il allait être candidat, expliquant qu'il était trop tôt pour en parler.

Il a toutefois laissé entendre qu'il se présentera, citant l'exemple de l'ancien président français François Mitterrand qui a attendu le dernier moment pour annoncer sa candidature en 1988.

Laurent Gbagbo a été élu en 2000 au terme d'un scrutin très contesté en raison notamment du rejet des candidatures des principaux leaders politiques du pays.

Au premier tour, il a battu le général Robert Gueï, à la tête d'une junte militaire depuis le coup d'Etat de décembre 1999 qui a renversé Henri Konan Bédié.

Son mandat aurait dû s'achever en octobre 2005 mais le scrutin présidentielle a été sans cesse repoussé en raison de la crise poliltico-militaire.

En septembre 2002, l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) a tenté de le renverser avant de prendre le contrôle de la moitié nord du territoire.

Un accord de paix a finalement été signé le 4 mars 2007, prévoyant une réunification du pays et une élection présidentielle, dont le premier tour a été ensuite fixé au 30 novembre 2008

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