Les Ivoiriens ont pris d’assaut les guichets des banques ce jeudi pour retirer leur argent. Les successives fermetures de certains établissements bancaires commencent à affoler les populations.banque.jpg

Des longues files d’attente sont visibles depuis ce matin devant les sièges et agences des établissements financiers, qui sont entrés de plein pied dans la guéguerre qui opposent Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo depuis la proclamation des résultats du second tour du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier.

Les banques internationales française et américaine que sont la Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire (Bicici) et Citibank, ont fermé lundi dernier, suivies hier, de la britannique Standard chartered bank et ce jeudi de la Société générale de banque en Côte d’Ivoire (Sgbci) et du groupe nigérian access bank.

Les guichets automatiques ont été vidés et les banques encore opérationnelles telles que Ecobank, limitent les retraits à un million au plus. Ce qui a créé la psychose chez les épargnants qui craignent désormais de perdre leurs argents et ne pas pouvoir subvenir à certains besoins immédiats.

«Je crains de perdre tout mon argent. Je ne sais vraiment pas s'ils me laisseront vider mon compte», s’interroge, très préoccupé Alassane Fofana, 25 ans, accroché à son téléphone portable.

Face à cette spirale de fermeture en cascade, le gouvernement de Laurent Gbagbo a annoncé des mesures de rétorsions et de recours pour juguler cette crise. Il porte plainte contre les établissements qui ont déjà fermés et à mis un Secrétariat à la disposition des usagers désemparés, tout en avertissant les autres banques.

Cependant rien n’y fait apparemment, la situation ne s’améliore guère. La Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) a aussi fermé depuis mardi dernier.

La crise post-électorale, qui continue de battre son plein entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se déporte désormais dans le secteur économique.

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