Abidjan:: En plus des délestages, les ivoiriens verront ce jeudi les taxis compteurs entamer leur quatrième jour d'arrêt de travail. Les prix commencent à augmenter sur les marchés, certains ne sont même plus approvisionnés .


Les transporteurs ivoiriens en grève depuis trois jours n’ont pas l’intention d’abandonner la partie. Les discussions engagées avec les autorités gouvernementales n’ont pas abouti. Aujourd’hui encore, après plusieurs heures de discussions, gouvernement et grévistes se sont séparés sans avoir trouvé de compromis. La réduction de 15 f cfa sur le carburant proposée par le pouvoir au lieu de 145 f cfa exigée par les transporteurs a été selon certains participants au négociation la pomme de discorde. 

« Nous voulons les 145 f cfa ou rien, il n’est pas question que nous acceptons ce qu’il nous donne. 15 f cfa ce n’est rien du tout », a fulminé à la sortie de la salle un transporteur joint par la rédaction de Koaci.com. « La grève est maintenue », a t il assuré. Pour ce troisième jour de grève, les véhicules de transports en commun sont restés stationnés. La grève est suivie parfaitement sur tout le territoire national. Et la situation se ressent désormais sur les marchés qui ne sont plus approvisionnés. 

La rédaction de secoolio a été informée de quelques troubles à Tabou et dans certains quartiers de la ville d’Abidjan. A Tabou, ville située à une plus d’une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan, des jeunes gens ont tenté d’empêcher la circulation des véhicules de particuliers. Voulant interdire toute circulation dans la ville. A Abidjan, la police a confirmé des tentatives de manifestations. Des syndicalistes ont tenté de s’attaquer à des particuliers qui utilisaient leurs véhicules à des fins de transports en commun moyennant argent. 

Durant toute la journée d'aujourd'hui, des éléments de la police et de la gendarmerie nationale ont effectué des patrouilles, armés de fusils et de matériels anti émeutes dans les artères de la ville d’Abidjan. Des organisations de la société civile ont décidé d’apporter leurs soutiens aux transporteurs, à partir de demain. A moins donc d’une mesure exceptionnelle de la part du chef de l’Etat intervenant tard cette nuit, la grève reste en vigueur. 

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